Au secours, mon chien/chat perd ses poils !
Et oui, avec l’arrivée du printemps, nous assistons à la première mue de l’année, permettant à votre compagnon de quitter son poil d’hiver pour un pelage plus léger afin de mieux affronter l’été. Bien évidemment, le phénomène inverse se produira cet automne.
Bref, vous l’aurez compris, ce phénomène physiologique est normal et inévitable… Mais il existe quelques astuces pour éviter de retrouver des montagnes de poils partout chez soi !
Quelques explications s’imposent !
I. La mue
Chez le chien comme chez le chat, les poils poussent puis meurent et tombent tout au long de l’année, avec une chute particulièrement marquée lors des 2 périodes de mue (printemps et automne). La croissance maximale des poils a lieu généralement à la fin du printemps et la croissance minimale pendant l’hiver.
Les trois phases du cycle pilaire (anagène, catagène puis télogène) ont une durée variable en fonction de chaque individu. Par ailleurs, les phases de mue peuvent être plus ou moins marquées en fonction du mode de vie de votre poilu et de sa race.
Ainsi certaines races comme le caniche ne perdent presque pas leurs poils : le cycle total de vie des poils (particulièrement la phase de repos) est très long. A contrario, le persan par exemple perd ses poils presque tout au long de l’année, le renouvellement de son poil étant très intense.
Ce phénomène peut être accentué par le mode de vie de votre compagnon. En effet, on observe toujours des mues très intenses pour les animaux vivant à l’extérieur. Leur organisme est soumis à des variations de température beaucoup plus importantes que pour les animaux vivant en intérieur, pour qui – entre le chauffage l’hiver et l’isolation des habitations en été- la température de leur environnement est quasiment constante. L’ensoleillement joue également un rôle.
Le saviez-vous ? Chez les femelles, les hormones jouent un rôle très important dans le phénomène de mue. Ainsi, il n’est pas rare que des chutes de poils se produisent lors d’une gestation, une lactation ou lors des chaleurs.
II. Comment éviter d’avoir des poils partout ?
Le rôle de l’alimentation
Une mue particulièrement marquée, un pelage terne, un pelage noir devenant roux… Tous ces signes sont évocateurs d’une alimentation qui ne convient pas bien à votre poilu !
La qualité et la quantité des acides gras (oméga 3 et oméga 6) présents dans l’alimentation favorisent un poil de bonne qualité et permet donc de réduire leur chute. Les acides gras provenant d’huiles de poissons sont particulièrement réputés dans cette indication. Attention ! Si vous souhaitez apporter une huile de poisson dans l’alimentation de votre compagnon, choisissez une présentation avec un flacon opaque et un système évitant le contact avec l’air : ces huiles s’oxydent rapidement et perdent alors leurs bienfaits.
Les vitamines des groupes A et B sont également très importantes pour un beau poil et une pousse vigoureuse. L’incorporation de ces vitamines doit se faire en fin de process de fabrication de l’aliment, car elles sont détruites par la chaleur.
Le Zinc est un oligoélément dont la présence dans la ration est indispensable pour un pelage en bonne santé. D’ailleurs, certaines races de chiens (races nordiques) souffrent parfois de maladies dermatologiques liées à un déficit en Zinc. Il est possible de supplémenter, si nécessaire, la ration de votre poilu.
Enfin, la qualité et la quantité en protéines sont des points à étudier dans l’alimentation de votre compagnon, ainsi que la diversité en acides aminés. De nombreux animaux dont le pelage est terne, cassant ou gras reçoivent souvent une alimentation qui ne contient pas suffisamment de protéines. Attention cependant à la lecture de l’étiquette de l’aliment ! Une haute teneur en protéines ne signifie pas forcément que ces protéines sont de bonne qualité, donc utilisables par l’organisme. Comment faire la différence ? Le prix peut être un indicateur, tout comme la connaissance du process de fabrication, la sélection des matières premières par le fabricant, etc …
Vous distribuez une ration ménagère à votre poilu ? Il est indispensable d’incorporer un complément alimentaire minéral et vitaminique adapté qui équilibrera sa ration et couvrira tous ses besoins.
Le rôle du brossage
Si l’alimentation permet de favoriser un pelage vigoureux, soyeux et bien fourni, seul un brossage régulier permet de récupérer un maximum de poils morts qui ne se retrouveront pas sur le sol de votre habitation ou sur votre canapé !
En associant un démêlage à une action mécanique, le brossage permet non seulement d’éliminer ces poils morts avant qu’ils ne tombent mais permet aussi de stimuler la micro circulation sanguine à la base des poils et favoriser ainsi leur repousse. Il permet également une répartition du sébum produit à la surface de la peau par les glandes sébacées sur tout le poil : cela engendre un gainage du poil et favorise son imperméabilité pour maintenir votre poilu bien au sec lors des balades par temps pluvieux !
Afin que le brossage n’irrite pas la peau de votre poilu, il faut utiliser un matériel adapté : brosse carde, gant de brossage, peigne, démêloir, brosse Foolee ou Furminator… Autant d’instruments différents en fonction du besoin… Certains sont en prêt à la clinique, venez vous renseigner et faire votre essai pour un achat réussi ! Et si votre compagnon a un poil emmêlé, n’oubliez pas d’utiliser un spray démêlant (ou faire un shampoing démêlant), cela facilitera beaucoup le passage de la brosse ensuite.
Chez le chat, le brossage est d’autant plus important qu’en éliminant ces poils morts, ce sont autant de poils que Félix n’avalera pas en faisant sa toilette ! L’ingestion excessive de poils conduit à la formation de trichobézoards (boules de poils), qui peuvent être vomis par le chat, parfois expulsés dans les selles, et toujours responsables d’inconfort digestif dont votre poilu se passerait bien ! Des aliments et des compléments alimentaires sont disponibles pour favoriser leur expulsion si votre matou souffre particulièrement de ce désagrément, n’hésitez pas à nous solliciter !
Vous l’avez lu, inutile de lutter contre ce phénomène naturel… mais en brossant régulièrement votre animal et en lui proposant une alimentation de qualité, vous devriez ne pas être trop embêté !
Comme pour nous, l’adage selon lequel la peau et le pelage sont un véritable miroir de la santé de votre animal est tout à fait établi ! Une chute de poils paraissant excessive ou en plaques symétriques (flancs notamment), la présence de boutons ou des plaques sur la peau, des démangeaisons… Tout cela doit vous alerter, car il peut y avoir une affection dermatologique nécessitant une consultation. Et à l’approche du printemps, redoublez de vigilance et pensez à traiter votre poilu contre les parasites externes (puces et tiques principalement), responsables de trop nombreux problèmes de peau !