Lutter contre les puces

Traiter, traiter et traiter encore… On a souvent l’impression de ne faire que ça, sans pouvoir parfois se débarrasser des puces de son animal. Pas de panique, on vous dit tout sur ces parasites dont on se passerait bien !

  1. Pourquoi mon animal a des puces ?
  2. Les puces peuvent-elle transmettre des maladies aux chats et aux chiens ?
  3. Pourquoi le traitement contre les puces de mon chien ou de mon chat ne marche-t-il pas ? Quel produit choisir ?

Pourquoi mon animal a des puces ?

C’est parfois une annonce mal vécue en consultation lorsque le vétérinaire découvre des puces dans le pelage de votre animal, alors que vous le chouchoutez, que vous le brossez… et que vous n’en avez pas vu !

La présence de ces parasites n’est pas liée à un mauvais entretien de votre compagnon, mais au simple fait que ces parasites sont présents partout dans l’environnement (sable, herbe) et la contamination se fait la plupart du temps sans contact direct avec un animal porteur.

Contrairement à une idée reçue, les puces ne naissent pas sur les chiens et les chats. Leurs œufs, pondus dans le pelage d’animaux parasités (animaux sauvages comme animaux de compagnie), tombent sur le sol et donnent naissance à des larves. Celles-ci se transforment en nymphes capables d’attendre plusieurs mois dans l’environnement (extérieur ou intérieur) les conditions favorables à la génération de nouvelles puces adultes.

Le protéger en utilisant un produit efficace est donc une nécessité permanente !

Les NAC ne sont pas à l’abri, même s’ils ne quittent pas la maison ! Les lapins, furets, cochons d’inde et autres Nouveaux Animaux de Compagnie, vivant à proximité de chats ou de chiens peuvent également avoir des puces. La contamination se fait presque exclusivement par l’environnement : les chats et les chiens porteurs de puces disséminant les œufs de puces partout dans la maison, et tout particulièrement aux endroits où ils dorment.

Les puces peuvent-elles transmettre des maladies aux chats et aux chiens ?

Avoir des puces n’est pas une partie de plaisir pour un chat ou un chien. D’abord, les piqûres sont une source d’irritation. Ensuite, la salive que les puces injectent pour mieux aspirer le sang provoque des démangeaisons. Pire, elle occasionne chez beaucoup de chiens et de chats des réactions allergiques sévères : l’animal passe son temps à se gratter, se mordiller. Il s’arrache les poils, s’inflige des plaies qui se surinfectent rapidement. Mais oui, en plus de ça, ces parasites peuvent également transmettre des maladies à votre compagnon à quatre pattes. Pour être plus précis, ces parasites peuvent transmettre des micro-organismes qui peuvent provoquer des maladies chez le chien ou le chat.

a. Transmission de maladies infectieuses

En piquant votre animal, la puce peut lui transmettre des microbes. C’est le cas chez le chat de l’agent de l’hémobartonellose, une bactérie qui s’attaque aux globules rouges et peut être à l’origine d’une anémie avec perte d’appétit et de poids, fatigue, ictère (jaunisse).
Les puces peuvent également transmettre à votre chat des microbes qui ne lui causent aucun tort, mais que le chat sera susceptible de transmettre ensuite à ses propriétaires. Un exemple est la maladie des griffes du chat, dont le germe responsable peut être inoculé à l’homme à l’occasion d’une morsure ou d’une griffure.
Il reste encore beaucoup à découvrir sur le rôle que les puces peuvent jouer dans la transmission de ces maladies.

b. Transmission de vers

Le « Dipylidium » est un ver plat du chat et du chien dont les œufs, éliminés dans les crottes des animaux contaminés, se retrouvent dans l’environnement. Les larves de puces qui y vivent et s’y nourrissent, ingèrent ces œufs et deviennent ainsi porteuses de larves du parasite. Au stade adulte, ces puces gagnent le pelage des chiens et des chats. Lorsque ceux-ci se toilettent, ils ingèrent les puces contenant les œufs du ver parasite et sont à leur tour contaminés.
Pour plus de renseignements, vous pouvez vous reporter à l’article concernant la vermifugation : « Vermifuger son animal : Pourquoi et Comment ? »

Pourquoi le traitement contre les puces de mon chien ou de mon chat ne marche-t-il pas ? Quel produit choisir ?

Beaucoup de propriétaires de chiens et de chats sont mécontents, certains sont désespérés… Ils ont traité leurs animaux de compagnie avec des produits antipuces, et pourtant les puces sont toujours là. Leur premier réflexe est de se dire que le produit utilisé n’est pas efficace. C’est une cause d’échec que l’on ne peut pas exclure, mais ce n’est certainement pas la cause principale : pour qu’un traitement contre les puces fonctionne, il y a des règles à respecter.

  • Utilisez un produit antipuce adapté.
    Demandez conseil à votre vétérinaire : il vous prescrira le traitement convenant le mieux à votre animal, en fonction de son espèce, son mode de vie et son âge. N’achetez pas de produits dans des grandes surfaces ou animaleries. En effet,  il existe des dizaines de produits commercialisés pour lutter contre les puces des chiens et des chats et, dans ces circuits, beaucoup d’entre eux n’ont pas fait la preuve de leur efficacité.
    Beaucoup de facteurs sont à prendre en compte pour faire le bon choix : efficacité (rapidité d’action et durée de protection), toxicité potentielle (attention, certains produits pour chiens sont toxiques et parfois mortels pour les chats), mode de vie de l’animal, présentation (colliers, pipettes, sprays, comprimés)…
  • Appliquez la quantité nécessaire.
    Respectez le mode d’emploi et si vous n’êtes pas sûr du poids de votre compagnon, pesez-le avant de le traiter. Quelle que soit la qualité du produit utilisé, un sous-dosage mènera à l’échec. N’en mettez pas trop non plus, un excès est dangereux pour la santé de votre animal.
  • Renouvelez le traitement régulièrement
    La principale cause d’échec des traitements antipuces est l’oubli du renouvellement ! Il ne suffit pas de traiter une fois son animal pour qu’il soit débarrassé de ses puces pour le restant de ses jours. Tous les traitements doivent être renouvelés à dates fixes, à des intervalles variables en fonction du produit utilisé : tous les mois (pour les pipettes et certains comprimés), tous les 3 mois (pour certains comprimés), tous les 6 mois (pour certains colliers)… Dans tous les cas, respectez le rythme d’administration que nous vous avons indiqué.
    Pour vous aider, voici deux astuces. La première consiste à toujours avoir un traitement d’avance. Dans nos vies quotidiennes surchargées, nous n’avons pas toujours le temps de passer acheter le traitement nécessaire au moment voulu, et les jours passent… jusqu’à être véritablement hors délai et voir réapparaitre les puces ! La deuxième consiste à utiliser son smartphone ou la « demande de rappel » disponible sur le site de la clinique. Ces outils vous permettent de programmer la fréquence à laquelle vous recevrez une alerte, et de moduler au besoin cette fréquence en fonction des produits choisis… Malin, non ?
  • Traitez tous vos chiens et vos chats

    Si l’un de vos chiens ou de vos chats a des puces, alors ils en ont tous, même si vous ne les voyez pas. Si vous avez plusieurs animaux, il est indispensable de les traiter en même temps, avec un produit adapté à chacun d’entre eux. Attention, certains produits conçus pour les chiens sont extrêmement toxiques pour les chats.

  • La principale source de contamination des chiens et des chats est l’environnement, alors demandez conseil à votre vétérinaire pour limiter les risques de contamination. Les puces ne naissent pas sur les animaux mais dans leur environnement. Par temps chaud et humide, celui-ci peut abriter des dizaines de milliers de jeunes puces. Si vous avez l’impression que le produit mis sur votre compagnon ne fonctionne pas, alors il ne faut pas hésiter à traiter son environnement. Il existe des produits spécialement prévus à cet effet. Ils ont une action prolongée et permettent de traiter le couchage, les parquets, les tapis… Nous vous expliquerons comment il faut les utiliser, en fonction notamment de la configuration de votre habitation et des habitudes de vos compagnons.

Cet article a été publié le 18 avril 2018

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