L’identification électronique des animaux de compagnie

Vous avez un chien, un chat ou encore un furet à la maison : il y a fort à parier qu’il/elle est identifié.e avec une puce électronique. En effet, depuis le 6 janvier 1999, la loi impose une identification par tatouage ou puce électronique de tous les carnivores domestiques de plus de 4 mois, ainsi que tous ceux qui sont donnés ou vendus quel que soit leur âge… En bref, tous les animaux domestiques sont concernés ! Et si vous devez voyager avec votre poilu, depuis le 3 juillet 2011, seule la puce électronique est reconnue comme mode d’identification.

Si ce mode d’identification est devenu très commun, savez-vous à quoi ressemble une puce, à quoi peut-elle servir ou encore la signification des chiffres qui apparaissent sur l’appareil à la lecture de cet implant ?

On répond à toutes ces questions et bien plus encore dans ce nouvel article qui inaugure l’année 2023 !

I. La pose de la puce électronique.

Une puce électronique est un tout petit implant qui a une forme allongée, très fine, mesurant moins d’un centimètre de long.

Par convention, la pose de la puce se fait sous la peau, dans le cou à gauche. Cependant, cette puce peut être implantée entre les épaules, ou dans le cou à droite. Dans certains cas, la puce migre avec le temps, et peut ne plus se trouver dans la zone d’implantation : il est donc plus difficile de la trouver ! Elle est cependant radio-opaque, et se repère très bien sur une radio. Cette migration n’entraine aucun dommage pour l’animal.

La pose de la puce se fait la plupart du temps sur un animal vigile : elle n’est pas douloureuse, et nécessite seulement que l’animal ne bouge pas durant quelques secondes… comme pour n’importe quelle injection ! Il est donc nécessaire parfois de tranquilliser légèrement (et sur un temps très court) les poilus les plus turbulents, pour pouvoir réaliser l’implantation de façon correcte.

Comme toute injection, elle doit être réalisée de façon stérile : la puce est conditionnée dans un injecteur, le tout étant enfermé dans un emballage scellé, et livré de cette façon à la clinique. On ouvre donc l’emballage au dernier moment, et chaque injecteur est jeté après la pose de la puce qu’il contenait. 

Dans les quelques heures suivant la pose de la puce, il est nécessaire d’être vigilant. En effet, la puce peut ressortir en empruntant dans le sens inverse le petit canal créé par l’injecteur. Ce canal se referme rapidement, mais pas instantanément. Il est donc conseillé d’éviter que des chiots nouvellement pucés jouent en se prenant par le cou par exemple.

Durant les jours suivant l’implantation de la puce, il est encore possible de la sentir sous la peau : on palpe quelque chose qui ressemble à un grain de riz. Rapidement, on peut ne plus rien sentir du tout, car une gangue de tissus conjonctifs se forme autour. Il devient donc quasi impossible de la retirer car on ne sait pas avec exactitude où se trouve cette puce. Supprimer l’identification d’un animal en lui ôtant cette puce est donc un acte irréaliste.

II. Quelles sont les informations portées par la puce ? Comment peut-on y avoir accès ?

La puce électronique est un petit émetteur qui est pourvu d’une seule information : une série de 15 chiffres, que l’on peut regrouper en blocs :

Le premier bloc de 3 chiffres est le bloc du pays (numéro compris entre 1 et 899), parfois le code fabriquant (numéro à 3 chiffres commençant par 9). Cette codification, mondiale, a été empruntée à la division statistique des Nations Unies. Chaque pays dans le monde possède son propre code.
Si vous êtes curieux de connaitre le code attribué à chaque pays, c’est par ici ! => Liste des codes de pays

QUIZZ : Saurez-vous réattribuer l’animal avec son pays de provenance ? 380 ? 956 ? 750 ?

Le second bloc correspond à l’espèce.
26 pour nos carnivores domestiques (c’est-à-dire les chiens, les chats et les furets).
Vous avez un cheval ? Celui-ci aussi est identifié par une puce électronique, mais le numéro de ce second bloc sera alors 25.
Vous avez une tortue ? Celle-ci est également éligible à l’identification électronique, et le code attribué aux NAC est 22.

Le troisième bloc de 3 chiffres correspond au fabricant de l’implant.

Enfin, les 6 derniers chiffres correspondent au numéro unique de la puce, et donc identifie de façon unique VOTRE animal.

Il est possible de lire cette puce avec un lecteur spécifique. Tous les vétérinaires sont équipés de cet appareil, mais aussi les gendarmes, les policiers, les personnels des Ateliers Municipaux et de la voirie, les refuges animaliers… Vous nous avez souvent vu vérifier l’identité de votre animal en passant le lecteur sur son cou : cela permet de vérifier notamment vos coordonnées et s’assurer qu’ils sont bien à jour ! A ce propos, lors de tout déménagement, n’oubliez pas de modifier ces informations sur I-cad, la plateforme dédiée à l’enregistrement des puces électroniques pour les carnivores domestiques en France. 

Le saviez-vous ? Depuis quelques années maintenant, vous pouvez vous-mêmes changer vos coordonnées grâce à l’identifiant et au mot de passe que vous trouverez en haut à droite du document d’identification reçu lors de l’identification de votre poilu.

III. Les objets connectés à la puce électronique

Savez vous qu’une puce ne sert pas qu’à identifier son animal de compagnie ?

De plus en plus d’objets connectés peuvent être reliés à la puce électronique de votre animal. Certaines inventions peuvent paraitre « loufoques », mais d’autres ont un réel intérêt pour le suivi optimal de la santé de son animal.

Beaucoup de ces innovations sont présentées au congrès du CES qui a lieu tous les ans à Las Vegas. Cette année, le « Consumer Electronic Show » se tiendra du 5 au 8 janvier.

Une litière connectée qui réalise des analyses urinaires

L’année dernière, une innovation française (cocorico !!) conçue pour les chats a marqué les esprits : il s’agit de la litière connectée CareMitou. Celle-ci permet de peser votre chat et de réaliser des analyses urinaires sur les urines de façon immédiate, les résultats pouvant être transmis instantanément à la clinique vétérinaire. La réalisation de cet examen se fait donc sans transport et sans stress, ce qui permet d’obtenir des résultats fiables, avec une analyse faite toujours dans les mêmes conditions. Idéal lors du suivi médical d’un chat diabétique ou insuffisant rénal par exemple ! Vous voulez en savoir un peu plus : n’hésitez pas à regarder cette courte vidéo !

Une gamelle connectée

Depuis quelques années, il est également possible d’individualiser les repas de chaque poilu à la maison, en utilisant une gamelle connectée. Appairée avec une puce électronique, la gamelle ne s’ouvre que lorsque l’animal enregistré se trouve à proximité. Il est ainsi possible de distribuer des aliments bien spécifiques à chaque animal de la maison, et de contrôler les quantités ingérées. C’est très pratique lorsque Félix doit manger un aliment spécialement formulé pour la prise en charge de ses calculs urinaires, alors que Médor suit un régime pour perdre du poids !

Une chatière connectée

Enfin, vous connaissez sans doute les chatières connectées pouvant permettre de restreindre l’accès à la maison à un ou plusieurs animaux : très efficace, cette chatière ne s’ouvre que lorsque l’animal (ou les animaux) porteur(s) de(s) puce(s) enregistrée(s) se trouve(nt) à proximité. Il en existe de différentes tailles, qui peuvent ainsi être empruntées autant par des chats que par des chiens (de petit voire moyen gabarit). Cela permet de laisser une grande autonomie aux animaux qui peuvent ainsi accéder au jardin sans vous solliciter, et sont assurés de pouvoir se mettre à l’abri dans la maison, sans être suivis par un copain indésirable !

Une boitier GPS

Pour terminer, vous vous posez sans doute la question de l’existence de la puce GPS ? Qui n’a jamais cherché son chat des heures durant, ou couru après son chien sans réussir à la rattraper ? Qu’il serait simple d’activer le GPS de la puce pour le géolocaliser et le retrouver simplement et rapidement ! Et bien, à l’heure actuelle, ce scénario relève de la science-fiction : cette fonctionnalité n’existe malheureusement pas ! Néanmoins, il existe des boitiers GPS, qui, fixés au collier de votre animal, vous permettront de le géolocaliser. Pour cela, il suffit d’acheter ce boitier, puis de souscrire à un abonnement pour une durée déterminée que vous pourrez renouveler à l’envie.

Vous voulez en savoir plus ? Regardez ce post Facebook : nous avions il y a quelques mois fait tester le boitier à LaGlue ! On valide ! Si vous souhaitez vous aussi vous équiper, il vous reste encore quelques jours pour bénéficier d’une remise de 30% sur l’abonnement.

Toute l’équipe de la clinique vétérinaire vous souhaite une très belle année 2023, remplie de câlins, de fous rires qui vous rempliront de souvenirs mémorables avec votre poilu adoré !!

Réponse au quizz >> 380 : Italie | 956 : code fabriquant | 250 : France

Cet article a été publié le 5 janvier 2023

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